Ingénieurs discutant du plan du bâtiment lors de la réunion en loft en construction
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Le bâtiment à énergie positive au cœur de l’immobilier durable

Un bâtiment à énergie positive produit plus d’énergie qu’il n’en consomme sur une année. Né des politiques de transition énergétique, il s’appuie sur une conception bioclimatique, des équipements performants et l’usage d’énergies renouvelables locales. Cette approche reflète l’évolution du secteur bâtiment responsable de 44 % de la consommation d’énergie nationale. Ce modèle transforme la manière de concevoir, construire et gérer les bâtiments professionnels. 

La définition officielle du bâtiment à énergie positive

Le bâtiment à énergie positive (BEPOS) désigne une construction dont la consommation d’énergie primaire est inférieure à la quantité d’énergie renouvelable produite sur site ou à proximité.

 

Cette définition découle de la loi Grenelle 1 de 2009, reprise par la directive européenne de 2010 sur la performance énergétique des bâtiments, puis confirmée par la loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) de 2015.

 

L’objectif est de généraliser, pour toute construction neuve, une consommation quasi nulle couverte en grande partie par les énergies « vertes ».

Les 3 axes de l’équilibre énergétique

Le fonctionnement d’un bâtiment à énergie positive repose sur trois approches complémentaires.

 

Réduire les besoins dès la conception

Pour réduire le besoin en énergie à la source, il faut réfléchir en amont à l’orientation du bâti et anticiper tous les aspects de l’architecture bioclimatique pour livrer des bâtiments plus performants.

 

Optimiser les systèmes techniques

Cette étape concerne la performance des équipements de chauffage, de ventilation, de climatisation et d’éclairage. Cela peut être des pompes à chaleur à haut rendement, des récupérateurs de chaleur sur l’air extrait ou encore des systèmes de régulation automatique qui ajustent la température selon l’occupation réelle des locaux.

 

Produire localement de l’énergie renouvelable

Grâce au solaire photovoltaïque ou thermique, à la géothermie ou à la biomasse, il est possible de couvrir les besoins résiduels et de réinjecter les excédents dans le réseau.

 

L’objectif n’est pas seulement d’atteindre un équilibre énergétique théorique, mais de réduire durablement les émissions liées au fonctionnement quotidien du parc immobilier.

 

L’ancrage territorial de la performance énergétique

La transition énergétique s’appuie aussi sur une planification locale des performances et des ressources.

 

Les collectivités territoriales disposent de nouveaux leviers pour renforcer les exigences énergétiques à l’échelle des projets.

 

Depuis la loi Grenelle 2, les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) peuvent fixer des critères environnementaux renforcés : orientation du bâti, taux minimal d’énergies renouvelables ou raccordement obligatoire à un réseau de chaleur. La LTECV a élargi cette compétence en introduisant la notion de territoire à énergie positive (TEPOS).

 

Un TEPOS vise l’équilibre entre la consommation et la production d’énergie sur son périmètre, en favorisant les sources locales : biomasse, géothermie, solaire, ou récupération de chaleur industrielle.

 

Cette approche a permis la création des quartiers à énergie positive (QEPOS), intégrés dans les nouveaux programmes d’aménagement. Ces opérations associent les maîtres d’ouvrage, les exploitants de réseaux et les collectivités pour mutualiser la production et ajuster les besoins.

 

La performance énergétique locale dépend de la densité urbaine, des ressources disponibles et du potentiel d’interconnexion. La réussite des projets repose donc sur une coordination étroite entre la planification urbaine, la gestion énergétique et l’innovation technique.

Conception et gestion de l’immobilier durable : de nouvelles pratiques

Le bâtiment à énergie positive transforme les méthodes de travail dans la filière. La performance ne dépend plus d’un seul acteur, mais d’une coordination entre architectes, bureaux d’études, promoteurs et exploitants.

 

Dès la conception, les projets intègrent une analyse du cycle de vie (ACV) pour évaluer l’impact des matériaux, le coût d’exploitation et les besoins en maintenance. Les choix techniques sont guidés par la durabilité et la capacité du bâtiment à s’adapter à ses usages futurs.

 

Les outils numériques renforcent cette approche. Le BIM (Building Information Modeling) permet de simuler les consommations et d’anticiper les interactions entre équipements. En phase d’exploitation, les systèmes de gestion technique centralisée assurent le suivi en temps réel des consommations. Ces dispositifs facilitent la maintenance préventive et prolongent la performance du bâti sur toute sa durée de vie.

 

La gestion immobilière évolue également. Le « bail vert » engage les bailleurs et les locataires à partager les données de consommation et à planifier les actions d’économie d’énergie. Dans les bâtiments récents, ces engagements sont intégrés dès la signature du contrat, avec des objectifs de suivi mesurables.

Valorisation et coût global de l’immobilier vert

La généralisation du bâtiment à énergie positive modifie la manière d’évaluer un actif immobilier.

 

Les coûts de construction restent supérieurs à ceux d’un immeuble standard. En contrepartie, les charges d’exploitation diminuent : le chauffage, la climatisation et la maintenance représentent une part réduite des dépenses sur la durée du bail.

 

Cette stabilité des charges améliore la visibilité financière pour les utilisateurs et les investisseurs. Selon plusieurs études publiques, la rentabilité à long terme d’un bâtiment à énergie positive se renforce grâce à la baisse des coûts de fonctionnement et à la valorisation patrimoniale accrue. Les actifs les plus performants conservent leur attractivité locative et échappent à l’obsolescence réglementaire liée aux futures exigences environnementales.

 

En intégrant la gestion énergétique, les propriétaires anticipent les évolutions de la réglementation et la hausse des prix de l’énergie. Les investisseurs institutionnels y voient une garantie de stabilité, tandis que les entreprises locataires y trouvent un cadre plus prévisible pour leurs charges et leur image environnementale.

Vers une nouvelle typologie d’actifs ?

La réglementation environnementale oriente désormais le marché tertiaire. Les entreprises recherchent des bâtiments capables de réduire leurs consommations et de maîtriser leurs coûts d’exploitation. Les investisseurs, de leur côté, privilégient les actifs qui répondent aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

 

Dans ce contexte, les immeubles à énergie positive sont une réponse opérationnelle. Ils assurent un confort thermique stable, des dépenses énergétiques prévisibles et une meilleure qualité de l’air intérieur. Le suivi des consommations, désormais automatisé, facilite les rapports d’audit et les engagements de performance environnementale.

 

Cette exigence technique transforme aussi la conception des parcs d’activités et des bureaux. Les programmes récents intègrent des toitures photovoltaïques, des parkings équipés de bornes de recharge ou des réseaux de chaleur internes alimentés par la biomasse. Ces équipements valorisent les surfaces et renforcent la compétitivité des zones économiques où ils sont implantés.

 

Le marché immobilier se structure ainsi autour d’actifs à empreinte maîtrisée, dont la valeur dépend autant de la localisation que de la performance énergétique prouvée.

Accompagner les entreprises dans leurs choix immobiliers

La transition vers des bâtiments sobres exige une expertise technique et une connaissance fine du marché.

 

Les entreprises qui souhaitent investir ou s’implanter dans des locaux performants doivent pouvoir identifier les offres conformes à la Réglementation Environnementale 2020 ou à fort potentiel de rénovation.

 

WeAdvisor Immobilier d’Entreprise accompagne cette évolution en aidant les dirigeants et investisseurs à sélectionner des biens adaptés aux nouveaux standards énergétiques, qu’il s’agisse de bureaux, de locaux d’activités ou de plateformes logistiques.

 

Les équipes analysent la performance du bâti, les coûts de fonctionnement et les possibilités d’amélioration selon la stratégie de chaque entreprise. Cette approche permet d’orienter les décisions vers des sites durables, économes et évolutifs.

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